Cérémonie d’ouverture
Panel d’ouverture | Nouvelle architecture mondiale : où l’Afrique peut-elle se tourner pour obtenir les financements dont elle a besoin ?
« La dépendance extérieure n’est pas une stratégie de développement efficace », avertit la Banque africaine de développement dans ses perspectives économiques 2025. Malgré une hausse de 75 % des investissements directs étrangers l’an dernier, le contexte mondial actuel assombrit les perspectives. Pour bâtir sa souveraineté financière, l’Afrique doit se tourner vers les milliers de milliards de capitaux locaux encore sous-utilisés, tout en créant des instruments hybrides innovants et en intégrant les 1,55 milliard d’Africains aux marchés de capitaux. Comment un continent encore fortement endetté peut-il renforcer sa capacité financière et mieux financer son développement, notamment les MPME, les infrastructures énergétiques vitales et l'innovation numérique ?
Points clés :
- Capital institutionnel : comment convaincre fonds pension et fonds souverains à soutenir la croissance des économies locales ?
- Comment le secteur financier peut-il renforcer les champions privés dans les secteurs aujourd’hui dominés par des acteurs internationaux ?
- Dans quels domaines les plateformes numériques et les technologies financières peuvent-elles avoir le plus grand impact pour canaliser l'épargne nationale vers des investissements productifs ?
État du marché | Baromètre du secteur financier africain 2025
Deloitte et l'AFIS dévoilent les résultats du 5e Baromètre de l'industrie financière africaine, une enquête annuelle qui recueille les opinions des leaders du secteur bancaire, des assurances, des fintechs et des marchés de capitaux. Le rapport met en lumière la manière dont le secteur réagit aux nombreux bouleversements que connait la finance mondiale.
Panel | Financement du commerce : les banques africaines peuvent-elles tenir les rênes ?
Les banques panafricaines pourraient s’imposer comme principales correspondantes bancaires pour le commerce intra-africain et les exportations vers le continent, aujourd’hui dominés par les acteurs internationaux. Mais elles sont pénalisées par l’insuffisance de leurs réserves de change et la faiblesse de leurs notations de crédit, ainsi qu’une perception du risque défavorable. Alors que les banques locales pénètrent peu à peu les centres financiers mondiaux, sont-elles en mesure de jouer un rôle plus important dans le financement du commerce sans dépendre excessivement des IFD ? Quelles leçons peuvent-elles tirer de l'expérience des banques asiatiques dans le domaine ?
Points clés :
- Confiance et gouvernance : quels freins les banques africaines doivent-elles lever pour devenir des correspondants de référence pour les exportateurs mondiaux ?
- Finance intégrée et offres numériques innovantes : quelles solutions pour faire des banques locales des acteurs de premier plan ?
- Comment surmonter les lacunes en matière de garanties des PME et de données de crédit pour permettre aux banques africaines de dominer le financement du commerce transfrontalier ?
Panel | Entreprises en croissance: Financer les PME pour booster l’emploi en Afrique
Les PME emploient 80 % de la main-d’œuvre en Afrique, et neuf nouveaux emplois sur dix sur le continent sont créés par des entreprises en croissance. Comment les acteurs du secteur financier africain peuvent-ils mieux contribuer à l’agenda continental pour l’emploi en renforçant leur soutien aux petites et moyennes entreprises en expansion, en particulier celles dirigées par des femmes et des jeunes entrepreneurs ? Quelles sources d’inspiration pouvons-nous tirer les uns des autres ?
Points clés :
- Construire des parcours entrepreneuriaux – comment créer un écosystème favorable aux PME, capable de soutenir une expansion durable du financement des petites et moyennes entreprises ?
- Le credit scoring – quelles perspectives l’intelligence artificielle et les données alternatives ouvrent-elles pour le financement des PME en Afrique ?
- Concevoir une politique et une réglementation adaptées – comment élaborer un cadre qui soutienne une diversité d’instruments de financement pour les PME, tout en garantissant la stabilité financière et la protection des investisseurs ?
Wave - Side Event - Conformité sans friction : accélérer la croissance panafricaine grâce à une régulation intelligente
La révolution de la finance digitale en Afrique s’accélère. Pourtant, 57 % de la population d’Afrique subsaharienne reste non bancarisée, tandis que la fragmentation réglementaire, les normes de conformité inégales et l’absence d’infrastructures eKYC coûtent chaque année des millions aux fintechs en efforts dupliqués. Pour libérer la croissance transfrontalière et l’inclusion financière à grande échelle, il devient urgent d’instaurer un cadre harmonisé pour l’identité numérique, la supervision et l’innovation. Avec plus de 137 millions de dollars de nouveaux financements, une base d’utilisateurs en rapide expansion en Afrique de l’Ouest et le lancement pilote de sa carte prépayée Visa, Wave redéfinit l’accès à la finance digitale grâce à l’accessibilité, la simplicité et l’innovation. Cette session explorera comment une conformité optimisée, un eKYC interopérable et une régulation coordonnée peuvent alimenter le prochain chapitre de l’inclusion et de l’intégration financières en Afrique.
Points clés :
- Du KYC en silos à l’eKYC interopérable : quelles étapes concrètes sont nécessaires pour bâtir une infrastructure d’identité partagée fonctionnelle à travers les marchés ?
- Allier rapidité et garanties : comment les régulateurs peuvent-ils rationaliser l’octroi de licences et la conformité sans compromettre la protection des consommateurs ?
- Plan directeur pour l’intégration : quelles leçons tirer des cadres régionaux — tels que la zone UEMOA — et adapter à l’échelle continentale afin de permettre une finance digitale fluide ?
Strategic Roundtable | Microfinance : Sortir des modèles fondés sur l’endettement
Participation en s’inscrivant via l’appli ou sur invitation. Traduction anglais-français disponible.
Les institutions de microfinance (IMF) font face à un cadre réglementaire fragmenté en Afrique : certaines ont la possibilité de mobiliser de l’épargne, d’autres doivent se limiter à l’octroi de crédit. Dans les marchés axés uniquement sur le crédit, elles doivent recourir à des financements alternatifs — prêts, obligations ou titrisation — pour soutenir leur croissance, soulevant des questions de pérennité. Même lorsque l’épargne est autorisée, de nombreuses IMF restent fortement dépendantes de l’endettement, avec des ratios épargne/crédit souvent inférieurs à 50 %. Cette table ronde réunit IMF, institutions de financement du développement et régulateurs pour comprendre comment favoriser une approche plus équilibrée et pérenne.
Points clés :
- Quels cadres de protection des consommateurs pour renforcer la confiance, mobiliser l’épargne et réduire la dépendance à la dette ?
- Comment développer l’épargne à grande échelle en digitalisant ?
- Dans quelle mesure les réformes réglementaires peuvent-elles ouvrir la voie à une “épargne en toute sécurité” ?
Disrupters Club Roundtable | Comment rebâtir des écosystèmes d’investissement durables pour les fintechs africaines ?
Paystack, rachetée par le géant mondial Stripe pour 200 M$, et Moniepoint, fondée il y a dix ans et désormais valorisée à 1 Md$, prouvent que l’Afrique regorge de talents fintech de classe mondiale. Alors que le financement technologique continental a chuté de 33 % en glissement annuel en 2024 – notamment pour les tours d’amorçage – le capital patient, bien structuré et les dispositifs de soutien seront-ils au rendez-vous pour accompagner la prochaine génération de talents ? Une table ronde réunissant startups, investisseurs et régulateurs explore comment créer un environnement propice à l’émergence et à la croissance des idées fintech les plus audacieuses.
Points clés :
- Comment VC locaux, institutions financières internationales et acteurs publics peuvent-ils unir leurs forces pour bâtir de vrais pipelines de capital ?
- Dans un contexte de ressources limitées, comment les fondateurs fintech peuvent-ils démontrer qu’ils sont prêts pour les investisseurs ?
- Au-delà du financement : quel rôle pour le mentorat, l’accompagnement et la conformité réglementaire afin de faire grandir les startups ?
Panel | Capital-investissement : Comment préparer les sorties de private equity via les marchés de capitaux ?
En 2024, moins de 10 % des sorties de fonds de private equity en Afrique sont passées par des IPO. Alors que les cessions industrielles et secondaires restent dominantes, cette faiblesse déficit pèse sur le développement des marchés boursiers. Un frein souvent négligé : Si les entreprises en portefeuille ne sont pas toujours préparées à une cotation (gouvernance, reporting, transparence). Pourtant, certains investisseurs comme Mediterrania Capital Partners ont structuré des IPO réussies en intégrant très tôt une logique de « listing-readiness ». Cette table ronde réunit investisseurs et régulateurs pour explorer les solutions concrètes afin de faire des IPO une option réaliste et scalable en Afrique.
Points clés :
- Gouvernance, audit, transparence, engagement investisseur : Quels processus de préparation à la cotation les fonds doivent-ils intégrer dès l’investissement ?
- Comment les Bourses africaines peuvent-elles proposer des voies de sortie sur mesure : IPO progressives, segments mid-cap, régimes allégés de divulgation ?
- Quels outils collaboratifs (diagnostic précoce, dialogues GP-Bourse, partenariats marchés de capitaux) pour accélérer l’adoption des IPO ?
Panel des superviseurs | Assurance en Afrique : comment franchir le cap des 3% de pénétration ?
Avec 2,4 % en vie et 1,1 % en non-vie, l’assurance africaine reste bien en deçà des standards mondiaux, et des millions restent sans protection face aux chocs climatiques, sanitaires et économiques. Dans l’agriculture, moins de 3 % des petits exploitants sont couverts, tandis que les ménages comptent encore sur les tontines comme filet de sécurité. Alors que plus des deux tiers des PDG interrogés par ContinentalRe affirment que les taux de pénétration ne sont pas leur priorité, comment les superviseurs peuvent-ils digitaliser l’accès et connecter les pratiques informelles aux marchés formels ? Quel plan coordonné permettra enfin une assurance inclusive et résiliente à grande échelle ?
Points clés :
- Comment la collaboration entre États et superviseurs peut-elle transformer la couverture de l’agriculture et du secteur informel en opportunité rentable pour le secteur privé ?
- Quels leviers réglementaires (obligations, souscription digitale, subventions de primes) peuvent permettre de démultiplier l’assurance agricole et micro-assurance ?
- Confiance, ancrage local et supervision réglementaire : le trio magique pour intégrer les structures informelles dans les systèmes formels?
Panel | Des milliards dormants : quelles solutions pour activer l’épargne institutionnelle africaine ?
Les grands investisseurs institutionnels africains (caisses de retraite et caisse des dépôts) gèrent désormais 230 milliards de dollars. Mais moins de 10 % des fonds de pension sont investis sur les marchés de capitaux locaux hors Afrique du Sud et Nigeria — et à peine 1,5 % en infrastructure ou actifs alternatifs. En Ouganda, les actions cotées représentent moins de 1 % des allocations malgré des actifs équivalents à 12 % du PIB. La majorité des fonds de pensions reste placée en titres d’État à court terme, freinée par les plafonds réglementaires, la faible liquidité des marchés et les coûts de transaction. Alors que le Kenya et l’Afrique du Sud testent des modèles de fonds communs pour investir dans les infrastructures, la CDG au Maroc démontre comment une caisse des dépôts peut servir de catalyseur pour le financement local. Quelles réformes structurelles permettront de débloquer le capital long partout en Afrique ?
Points clés :
- Quels instruments peuvent catalyser l’investissement institutionnel : obligations vertes, dette PME, infrastructures titrisées ?
- Comment des plateformes régionales mutualisées et des rehaussements de crédit peuvent-ils lever les barrières d’échelle et de liquidité ?
- Quelles réformes faire pour diversifier les allocations de long terme, sans compromettre rendement ni solvabilité ?
Side Event BAD | Libérer le capital domestique à grande échelle pour la transformation de l'Afrique
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Le potentiel d'investissement de l'Afrique n'est plus à démontrer — mais pour le débloquer, il est crucial que le capital domestique circule à grande échelle dans les secteurs d'infrastructure et de production. Avec plus de 900 milliards de dollars US détenus par les investisseurs institutionnels et 2,5 trillions de dollars US en capital bancaire commercial, le continent dispose déjà des ressources nécessaires pour financer son propre développement. Cependant, la mobilisation de ces ressources reste entravée par des marchés fragmentés, des instruments de gestion des risques limités et la persistance de la perception du "risque africain".
Alors que l'aide internationale diminue et que l'accès aux financements concessionnels se resserre, les marchés de la monnaie locale, les fonds de pension et les caisses d'assurance deviennent des moteurs cruciaux de résilience. Le défi consiste désormais à transformer ces actifs en véhicules d'investissement à long terme qui servent les priorités africaines, et non les cycles externes.
Points clés
- Mobilisation du Capital Domestique : Comment les investisseurs institutionnels africains, les banques commerciales et les fonds de pension peuvent-ils surmonter les obstacles à la mobilisation efficace des capitaux pour financer les infrastructures et les secteurs productifs ?
- Innovations en Matière de Gestion des Risques : Quels instruments innovants de gestion des risques et de garantie peuvent être développés pour aider à accroître le financement domestique pour des projets durables à travers l'Afrique ?
- Souveraineté Financière : Comment les marchés financiers africains peuvent-ils évoluer pour réduire la dépendance aux investissements étrangers, et quel rôle les institutions financières locales doivent-elles jouer dans la construction d'un écosystème économique autonome ?
- Exploiter les Opportunités : Quels secteurs et régions inexploités offrent le plus grand potentiel d'investissement, et quelles politiques ou innovations sont nécessaires pour libérer ce potentiel à grande échelle ?
Women In Finance Workshop | Combler les angles morts de la gouvernance : parité salariale, progression et rétention
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Plus de 35 gouverneurs de banques centrales sont des hommes, contre seulement trois femmes (8 %), et des centaines de DG de banques et assurances africaines restent masculins, avec très peu de femmes. Malgré une prise de conscience croissante, les inégalités persistent, notamment en matière d’équité salariale, de progression et de représentation au conseil. Seuls 23 % des conseils comptent plus de 25 % de femmes (Baromètre AFIS‑Deloitte), et 2025 marque le plus faible taux de dirigeantes en cinq ans. Depuis 2012, la Banque centrale du Nigeria impose aux banques commerciales un minimum de 40 % de femmes en direction, produisant plusieurs DG féminines, rare ailleurs en Afrique. Un atelier réunit les dirigeants pour repenser la gouvernance et proposer des réformes.
Strategic Roundtable | Risques climatiques : comment étendre les pools régionaux ?
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Face à des coûts de réassurance élevés et à l’augmentation du nombre d’inondations et sécheresses, des pools de risques régionaux plus robustes deviennent indispensables pour soutenir les assureurs. L’African Risk Capacity de l’Union africaine, l’Africa Nature Risk Pool soutenu par le COMESA, et le Fonds de solidarité du Maroc de 275 millions de dollars visent ainsi à renforcer la résilience du secteur et à étendre la couverture. Mais alors qu’Old Mutual prévoit une hausse de 10 % des primes en 2024 liée aux événements climatiques, des capitaux supplémentaires seront sans doute nécessaires pour maintenir l’accessibilité de l’assurance. Cette table ronde explore comment une coopération régionale entre assureurs, réassureurs, gouvernements et bailleurs pourrait consolider ou créer de nouveaux pools régionaux.
Points clés :
- Petites exploitations agricoles, dommages aux biens des entreprises : quels segments de risques nécessitent en urgence de nouveaux pools ou l’extension de ceux existants ?
- Prélèvements sur les primes, financement du développement : d’où viendra le capital pour alimenter ces pools de risques ?
- African Risk Capacity, UA, blocs régionaux, BRICS : quelles plateformes pour bâtir les futurs pools régionaux ou panafricains ?
Disrupters Club Panel | Financement des PME–TPE : quels partenariats construire entre banques, fintech et IMF ?
Les partenariats entre banques, fintechs et IMF sont essentiels pour offrir des services digitaux aux 44 millions de PME–TPE d’Afrique, mais leur réussite dépend de leur structuration. Certains échouent à cause de conflits de concurrence, tandis que d’autres, comme M‑Shwari (Safaricom‑NCBA), réussissent brillamment. Des accords clairs sur la répartition des profits et des données, la gestion des responsabilités en cas de fraude et une intégration API fluide sont cruciaux. De la notation crédit par IA aux paiements instantanés créant l’historique transactionnel, comment structurer ces partenariats pour combler le trou de 330 milliards $ de financement des PME africaines ?
Points clés :
- Quels sont les facteurs déterminants d’un partenariat gagnant banque–fintech–IMF ?
- La montée en puissance des fintechs et des opérateurs télécoms, ainsi que l’expansion des capacités fintech des banques, menacent-elles l’avenir de ces partenariats ?
- Comment les nouvelles frontières de l’IA en scoring de crédit, détection de fraudes et analyse des transactions peuvent-elles soutenir les PME à grande échelle ?
Conversation With | Comment l'Afrique peut-elle être davantage qu'un spectateur dans l'architecture financière mondiale ?
Transformer l'architecture financière internationale pour donner à l'Afrique une chance équitable : l'appel est clair, mais le chemin pour y parvenir demeure complexe. Confrontés à une dette africaine galopante et à un système mondial où le continent ne capture que 4,5 % des Droits de Tirage Spéciaux (DTS) du FMI, les leaders africains plaident pour des réformes et défendent une position unie pour refondre le système de Bretton Woods et gérer la dette. Au cœur de cet effort, Serge Ekué, Président de la BOAD, défend une proposition audacieuse : transformer les DTS en un instrument d'investissement pour les banques de développement régionales. Lors de cette session, il présentera des pistes concrètes de réforme.
Conversation with | Ces néobanques qui bousculent l’ordre établi
Les banques 100 % digitales connaissent un essor rapide. Des licornes comme MNT-Halan, TymeBank ou Moniepoint sont désormais rejointes par des acteurs historiques (OM Bank d’Old Mutual, Fingo d’Ecobank) et des géants mondiaux en quête de croissance (comme Revolut en Afrique du Nord). Sans détrôner les grandes banques, ces néobanques prospèrent dans les segments peu servis, concurrençant les établissements de second rang et les institutions de microfinance grâce à des portefeuilles numériques faciles d’utilisation et des systèmes de scoring alternatifs. Mais alors que beaucoup d'entre elles sont encore déficitaires, leurs modèles sont-ils durables ? Deux leaders du secteur dévoilent leur stratégie de croissance.
Bourses africaines : l'émergence de champions familiaux cotés est‑il la clé du décollage ?
Les entreprises familiales (FOBs) constituent 70 % du secteur privé africain mais leur développement est fortement freiné par un accès difficile aux financements à long terme. Des IPO comme celles de Boxer (471 M $ levés) , la récente introduction en bourse de Shri Krishana Overseas Ltd sur le Nairobi Securities Exchange, et de WeBuyCars (441 M $) démontrent le potentiel des marchés de capitaux pour les entreprises familiales. Tout comme l'introduction à Casablanca de TGCC, Akdital ou Vicenne. Pour autant, la crainte de perte de contrôle, l’incertitude sur la valorisation et le manque d’accompagnement des familles dirigeantes freinent toujours les introductions dans de nombreuses régions, comme en Afrique de l’Ouest francophone. Comment les bourses peuvent-elles devenir de véritables partenaires en proposant des structures de cotation idoines, des outils de gouvernance adaptés aux réalités africaines et des cotations transfrontalières via l’AELP ?
Points clés :
- Comment permettre aux entreprises familiales africaines d’accéder aux marchés publics tout en conservant leur contrôle stratégique et leur pouvoir de décision sur le long terme ?
- De quelle manière la cotation peut-elle devenir un levier de succession intergénérationnelle, de gouvernance et de professionnalisation des entreprises familiales ?
- Quels dispositifs et innovations les bourses africaines doivent-elles mettre en place pour soutenir l’expansion régionale des FOBs et attirer un capital patient de long terme ?
Side Event Backbase | Next-gen banking : quand modernisation et intelligence convergent
À travers l'Afrique, la transformation numérique est devenue une priorité majeure, redessinant la manière dont les banques servent leurs clients, se positionnent sur le marché et se développent. Pourtant, les progrès sont souvent freinés par des infrastructures vieillissantes, des systèmes fragmentés et des environnements réglementaires complexes. Le défi aujourd'hui ne consiste plus seulement à adopter de nouvelles technologies, mais à orchestrer une transformation qui génère agilité, confiance et valeur durable.
La prochaine ère de la banque africaine sera façonnée par deux forces : la modernisation et l'intelligence. Cette session réunit des dirigeants bancaires de tout le continent pour partager leur vision d'une modernisation à fort impact, en construisant des plateformes modulaires qui garantissent agilité, résilience et expériences client hyperpersonnalisées. La discussion mettra en lumière comment l'usage de la data, l'automatisation et l'intelligence artificielle aident les banques à créer des écosystèmes fluides et centrés sur le client, tout en libérant de nouvelles sources de valeur dans les segments retail, PME et entreprises, et en posant les bases d'une croissance tournée vers l'avenir.
Points clés :
- Des projets numériques à la stratégie digitale : comment les banques africaines alignent-elles transformation et croissance à long terme ?
- Des mises à niveau du cœur de système aux plateformes composables : quelle approche de modernisation les banques africaines adoptent-elles pour gagner en agilité et en efficacité ?
- L'expérience hyperpersonnalisée comme nouveau facteur de différenciation : comment la transformation technologique peut-elle renforcer la fidélité et l'engagement client ?
- Modernisation et IA se renforcent mutuellement : par où commencer et comment passer à l'échelle sur la voie de la banque de nouvelle génération ?
Panel | Pression fiscale : comment les institutions financières peuvent-elles gérer leur exposition à la dette souveraine ?
Banques, assurances et gestionnaires d’actifs africains redoutent que les États ne les obligent à investir massivement dans la dette souveraine - au détriment du financement du secteur privé - alors que les gouvernements sont en grande difficulté : en 2024, le service de la dette a accaparé jusqu’à 50 % de leurs recettes publiques. Considérés jusqu’ici comme des valeurs sûres, les titres publics pourraient, dans ce contexte, enfermer ces acteurs dans ce que les universitaires appellent une « étreinte mortelle » avec l’État, les rendant vulnérables aux crises de change et aux restructurations de dette (comme récemment au Ghana). Comment le secteur financier peut-il atténuer ces risques ? Quelles mesures et quels outils sont nécessaires pour favoriser la diversification, du financement souverain vers les investissements privés ?
Points clés :
- Jusqu’où les gouvernements peuvent-ils solliciter les banques commerciales sans mettre en péril l’équilibre du système financier ?
- Dans quelle mesure les acteurs financiers doivent-ils se diversifier de la dette souveraine face aux perspectives d’endettement public en 2026 ?
- Couverture des risques, assurance-crédit, diversification : quelle stratégie de gestion des risques les banques peuvent-elles élaborer pour se protéger efficacement ?
Side Event CDG Capital - Bourse de Casablanca: Confiance, innovation, souveraineté : le Maroc à la croisée des finances africaines
Participation en s’inscrivant via l’appli ou sur invitation. Traduction anglais-français disponible.
Le Maroc s’affirme aujourd’hui comme un pôle financier régional majeur, en développant des solutions adaptées aux réalités africaines et capables d’inspirer l’ensemble du continent. Grâce à des infrastructures de marché conçues pour protéger les investisseurs et renforcer la confiance, et à la mise en place de mécanismes de financement innovants portés par des acteurs publics et privés, le pays trace une voie originale vers une souveraineté financière africaine. Face à un monde financier et commercial toujours plus transactionnel, où solidité monétaire, disponibilité de capitaux et practices innovantes doivent devenir les piliers d’un développement régional et continental, quels sont les éléments cruciaux à retenir pour comprendre comment l’expérience marocaine peut devenir un modèle pour la zone et contribuer à canaliser l’épargne africaine vers projets capables de créer une croissance durable ?
Points clés :
Comment le Maroc peut-il consolider son rôle de hub africain et partager son savoir-faire comme modèle pour les autres pays de la région ?
Quelles sont les infrastructures financières les plus nécessaires pour garantir la protection des investisseurs et renforcer leur confiance dans les marchés marocains et africains ?
Quels mécanismes de financement innovants, sur la base de l’expérience marocaine, peuvent inspirer des solutions adaptées aux besoins des économies africaines ?
Panel | Créances douteuses : le développement des marchés secondaires, une bouffée d'oxygène pour les banques ?
Les marchés secondaires de créances douteuses (NPL) peuvent apporter un souffle d’air frais aux banques africaines confrontées à des ratios préoccupants — près de 16 % au Kenya et dans la CEMAC, et autour de 9 % dans l’UEMOA. En cédant ces actifs en souffrance à des investisseurs privés, comme cela a été fait en Europe après la crise de 2008, les banques pourraient réduire leur exposition. Mais pour attirer ces acheteurs, la mise en place de cadres réglementaires appropriés, la réduction des écarts de valorisation et l’amélioration de la transparence des données sont impératifs. Cette table ronde réunira régulateurs, investisseurs spécialisés et banques commerciales pour définir les conditions d’un marché NPL africain dynamique.
Points clés :
- Quels mécanismes d’exécution des créances et qualité de données de crédit sont nécessaires pour attirer des investisseurs sur les marchés secondaires de créances douteuses ?
- Comment créer des véhicules d’investissement facilitant la vente et le traitement des créances douteuses ?
- Quelles sont les bonnes pratiques de résolution des créances douteuses, notamment en dehors des procédures judiciaires ?
ALLIANCE FOR ENTREPRENERSHIP IN AFRICA - SIDE EVENT | Financer les chaînes de valeur des PME africaines : relier entreprises, marchés et capitaux
Les PME sont le moteur de l’économie africaine, générant emplois, commerce et innovation. Pourtant, leur accès limité aux chaînes de valeur formelles et au financement freine leur croissance. Renforcer les liens entre entreprises, investisseurs et marchés est donc essentiel pour libérer le potentiel productif du continent. À travers l’Alliance pour l’Entrepreneuriat en Afrique, les acteurs du secteur unissent leurs forces pour combler ces écarts — en mobilisant capital, données et partenariats. Cette session présentera les avancées de l’Alliance et explorera comment la finance mixte, les solutions de chaîne d’approvisionnement et l’innovation numérique peuvent transformer le financement des PME et accélérer une croissance inclusive.
Points clés :
- Des solutions fondées sur la demande : que révèlent les dernières données sur les besoins financiers et non financiers des PME au sein des chaînes de valeur africaines — et comment orienter des interventions ciblées pour mieux faire correspondre l’offre et la demande ?
- Combler le déficit de financement : comment la finance mixte et des solutions innovantes de liquidité peuvent-elles aider les PME à accéder au capital circulant et à s’intégrer aux chaînes de valeur régionales et mondiales ?
- Plateforme et partenariats de l’Alliance : Comment l’Alliance et ses partenaires peuvent-ils catalyser les financements et renforcer l’impact des PME dans les chaînes de valeur ?
BOAD Side Event - Transitions transformatrices : Nouvelles voies de financement pour l’énergie et l’agriculture en Afrique
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L’avenir de l’Afrique repose sur deux transitions profondément interconnectées : le passage à une énergie bas-carbone, abordable et accessible, et le développement d’une agriculture productive et résiliente. Pourtant, le financement de ces priorités par les canaux traditionnels s’est trop souvent révélé insuffisant — trop lent, frileux et souvent déconnecté des réalités locales.
Face à l’urgence, les institutions financières africaines impliquées dans ces deux secteurs clés doivent adopter une approche nouvelle : fusionner les sources de capital, redistribuer les risques, et repenser les mécanismes de tarification. Les structures de financement patient et mixte ont démontré leur efficacité dans la mobilisation de capitaux privés. Parallèlement, un alignement institutionnel et une compréhension fine des spécificités financières africaines sont depuis longtemps reconnus comme des conditions essentielles à la réussite de ces projets.
Mais quelles seront les conditions concrètes pour qu’une telle architecture financière s’impose durablement à l’échelle du continent ?
Points clés :
• Profils de risque sectoriels : Comment des outils comme la couverture du risque de change ou les garanties de performance peuvent-ils répondre aux longs délais des projets énergétiques et à la saisonnalité des flux de trésorerie agricoles ?
• Agriculture climato-intelligente : Comment le financement mixte peut-il renforcer des chaînes de valeur agricoles résilientes — de l’irrigation solaire au stockage frigorifique — tout en garantissant un crédit abordable pour les petits exploitants ?
• Tarification différenciée : Quels modèles tarifaires permettraient de concilier accessibilité pour les utilisateurs et rentabilité pour les investisseurs dans les marchés de l’énergie et de l’agriculture ?
MASTERCLASS | Forger les champions africains de la fintech : quand la donnée devient la nouvelle devise
La prochaine révolution fintech africaine ne viendra pas du code, mais de la donnée. Des acteurs comme Tala redéfinissent l’accès au financement en utilisant les données alternatives pour évaluer le risque, accorder du crédit et toucher des millions d’exclus du système financier. Cette masterclass montrera comment une approche data-first transforme la banque digitale — du scoring à l’investissement. Les participants découvriront comment banques, fintechs et institutions peuvent unir leurs forces pour élargir l’inclusion, maîtriser le risque et développer un véritable marché fintech africain.
Points clés :
- Décoder le potentiel fintech africain : Dynamiques régionales, croissance du marché et nouvelles opportunités.
- Transformer la donnée en avantage : Intégrer les données alternatives pour mieux prêter et fidéliser.
- Relier inclusion et investissement : Attirer capitaux et investisseurs institutionnels vers la fintech africaine.
- S’inspirer du modèle Tala : Leçons concrètes d’un pionnier de la finance digitale fondée sur la donnée.
Conversation With | Les règlementations des assurances sont-elles prêtes adaptées à un futur dominé par l'IA et l'assurtech ?
L’IA, la digitalisation et l’essor de l’assurtech font émerger de nouveaux défis pour la protection des consommateurs dans le domaine des assurances : confidentialité des données, biais algorithmiques et subsistance d’une faible littératie numérique qui expose les consommateurs à des contrats opaques proposés via des applications mobiles. Les assurtech et les produits groupés intégrés aux applications de paiement mobile se déploient à grande échelle, compliquant la surveillance et la régulation transfrontalière. Alors que l'AfCFTA favorise l'harmonisation prudentielle et que la CIMA aligne déjà les règles sur 14 marchés, comment les régulateurs peuvent-ils parvenir à un alignement panafricain total des normes d’assurance digitale ?
Strategic Roundtable | Racines numériques, croissance financière : tirer parti de la technologie pour transformer le financement agricole en Afrique
Participation en s’inscrivant via l’appli ou sur invitation. Traduction anglais-français disponible.
La technologie offre la possibilité de transformer les fondements de l'agriculture en Afrique. « Du soutien agricole par drones aux plateformes technologiques de financement de la chaîne d’approvisionnement, les modèles commerciaux innovants promettent d'améliorer considérablement la productivité, la compétitivité et la résilience climatique de la production alimentaire africaine. Comment le secteur financier peut-il jouer un rôle catalyseur dans ce processus ? L'agriculture représentant au moins 20 % du PIB africain et 60 % des emplois, il n'y a pas de temps à perdre.
Points clés :
- Quelles innovations les institutions financières mettent-elles en œuvre pour adapter les produits financiers à l’agriculture ?
- Comment structurer les partenariats entre institutions financières, AgTech et assureurs pour élargir l’accès aux intrants et aux services pour les petits exploitants agricoles
- Comment les instruments financés ou non financés des partenaires de développement peuvent-ils catalyser le crédit privé à l’agriculture en Afrique ?
Panel | Climat et marchés obligataires : comment construire l’arsenal africain de la finance durable ?
En 2024, l’Afrique a représenté moins de 1 % des émissions mondiales d’obligations vertes, sociales et durables (GSS), avec un volume en recul à 1,35 milliard USD. Si le Maroc a émis sept green bonds et le Gabon un debt-for-nature swap innovant, la majorité des opérations restent ponctuelles, peu reproductibles, et déconnectées des stratégies de financement du développement. Les GSS restent marginales, et peinent à mobiliser l’épargne institutionnelle domestique, freinées par l’absence de taxonomie régionale, la volatilité du change et un manque d’incitations. Comment structurer une offre à grande échelle, adaptée aux priorités nationales et aux besoins réels du continent ?
Points clés :
- Zones côtières, ports, adaptation, social, comment structurer des instruments adaptés aux risques climatiques spécifiques (au-delà des seuls green bonds) ?
- Quel rôle pour la finance islamique – notamment via les green sukuk – dans le financement d’infrastructures climato-compatibles ?
- Quels mécanismes d’incitation (garanties, incitations fiscales, standardisation) et quelle stratégie pipeline pour dépasser les projets pilotes ?
Strategic Roundtable | Le passeport réglementaire est-il la solution pour faciliter la conformité transfrontalière et stimuler l’innovation ?
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L’innovation financière en Afrique est freinée par la fragmentation du continent, qui abrite 54 juridictions aux régimes de conformité hétérogènes. Obtenir une licence fintech peut coûter jusqu’à 2 millions $ par pays, et les divergences en matière de KYC, de lutte contre le blanchiment d’argent et de protection des données entravent les services numériques transfrontaliers. Le passeport réglementaire, qui délivre une seule licence valable sur plusieurs marchés, pourrait éliminer ces obstacles et réduire les coûts. Alors qu’un projet pilote entre le Ghana et le Rwanda donne déjà des résultats prometteurs, les pays hors des blocs UEMOA ou CEMAC pourront-ils s’en inspirer ? Comment ce passeport peut-il contribuer à une supervision plus intelligente et coordonnée ?
Points clés :
- Accord Ghana–Rwanda : comment a-t-il vu le jour et quelles sont les attentes ?
- Fintechs, télécoms et acteurs de la banque digitale : qu’attendent-ils d’un passeport réglementaire pleinement opérationnel ?
- Quelles plateformes peuvent promouvoir le passeport, et comment les régulateurs peuvent-ils protéger leurs fintechs locales ?
Panel | Exposition aux chocs technologiques, climatiques et alimentaires : l’industrie africaine de l’assurance peut-elle résister aux chocs de demain ?
Cyberattaques visant les caisses de l’État. Au Maroc, une fuite de données de la CNSS a révélé de nombreuses informations privés. Un peu partout, des épisodes El Niño ont eu de graves impacts sur la sécurité alimentaire : face à ces risques croissants, le secteur de l’assurance africain doit impérativement se renforcer. L’industrie de l’assurance africaine est-elle en mesure d’assumer de telles pertes ? Comment gouvernements et marchés de capitaux peuvent-ils contribuer à renforcer la capacité de souscription des assureurs ?
Points clés :
- Subventions aux primes, clients de référence, renforcement de la réassurance et des modèles nationaux de risque : comment gouvernements et régulateurs peuvent-ils améliorer la résilience du système ?
- En développant la titrisation d’assurance ou les obligations catastrophes, quel rôle les marchés financiers peuvent-ils jouer, et cela peut-il s’étendre aux cyber-risques ?
- Partenariats technologiques et nouvelles collaborations : comment garantir que l’assurance paramétrique, reposant sur des données satellites et capteurs, corresponde réellement aux pertes sur le terrain ?
PAPSS Session de Networking : « Libérer la souveraineté financière de l'Afrique : des fonds bloqués aux investissements transfrontaliers »
Participation en s’inscrivant via l’appli ou sur invitation. Traduction anglais-français disponible.
Participez à ce Side Event organisé par PAPSS lors de l'AFIS 2025 pour découvrir comment le marché monétaire africain PAPSS (PACM) révolutionne les paiements et les investissements transfrontaliers en Afrique.
Avec plus de 2 milliards de dollars de revenus aériens et d'innombrables autres fonds d'entreprises bloqués à travers l'Afrique en raison des difficultés liées à la conversion et au rapatriement des devises, le PACM offre une solution révolutionnaire : permettre aux grandes entreprises d'échanger de manière transparente les devises africaines, sans avoir recours aux devises fortes.
Découvrez par vous-même comment le PACM permet aux compagnies aériennes, aux fabricants, aux assureurs, aux opérateurs télécoms et à d'autres entreprises multinationales africaines de libérer des fonds bloqués, d'étendre leurs activités et d'investir. Découvrez la plateforme du PACM, axée sur le marché et basée sur un carnet d'ordres, qui garantit la transparence, la conformité et l'efficacité des opérations de change pour les participants vérifiés.
Strategic Roundtable | Ressources naturelles : comment renforcer l’autonomie africaine dans le pétrole, le gaz et les mines ?
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L’Afrique possède d’immenses réserves de pétrole, de gaz et de minerais, mais les entreprises locales sont trop souvent cantonnées à des rôles secondaires tels que la sous-traitance. En cause, le manque de financements notamment, qui les empêche de gérer des projets de plus grande envergure. Pour qu’elles prennent enfin leur place dans l’exploration et la production, le soutien stratégique des institutions financières africaines est essentiel. Des pays comme le Nigeria, le Maroc ou l’Afrique du Sud montrent la voie avec des réformes audacieuses et des modèles de financement novateurs. Mais comment les autres pays peuvent-ils rattraper leur retard ? Cette table ronde réunira financiers et industriels africains pour explorer comment transformer les ressources naturelles du continent en atouts économiques durables.
Points clés :
- Réglementation, risques de change et dollarisation : comment lever les freins à l’investissement des institutions financières africaines dans les acteurs énergétiques locaux ?
- De quelle manière le secteur financier africain peut-il mieux répondre aux besoins spécifiques des entreprises extractives locales ?
- Quelles politiques de contenu local mettre en place pour orienter davantage de financements vers les entreprises africaines ?
Side-event I Proparco : Accélérer la mobilisation des ressources domestiques grâce aux garanties : enseignements des modèles EURIZ et MENA
Alors que l’accès au financement demeure l’un des principaux obstacles à la croissance des PME en Afrique et dans la région MENA, les mécanismes de garantie sont de plus en plus reconnus comme des instruments efficaces pour libérer le capital local et favoriser un développement économique inclusif. Une illustration de ce potentiel est le programme EURIZ, soutenu par l’Union européenne et mis en œuvre par Proparco, qui affiche déjà des résultats concrets : plus de 173 millions d’euros de garanties ont permis à quelques 2 400 PME d’accéder à des financements essentiels. Fort de ce succès, le mécanisme de garantie MENA, doté de 360 millions d’euros, déploie aujourd’hui cette approche à grande échelle en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
Cette session explorera comment les modèles de garantie intelligents peuvent être étendus et pérennisés pour favoriser l’inclusion financière et renforcer durablement la mobilisation des ressources domestiques à travers le continent.
Points clés :
- Combiner capitaux des bailleurs, outils de réduction des risques et assistance technique : quels sont les facteurs clés de succès et les enseignements des modèles EURIZ et MENA ?
- Des résultats aux impacts : comment mesurer efficacement les résultats des mécanismes de garantie pour garantir un impact durable ?
- Structurer le passage à l’échelle : quels cadres réglementaires pour intégrer durablement les mécanismes de garantie dans les stratégies de mobilisation des ressources domestiques ?
Panel | Gestion des réserves de change par les banques africaines : levier de souveraineté ou risque majeur ?
Alors que la quête de souveraineté financière s’intensifie, certains États africains envisagent de confier leurs réserves de change à des banques commerciales panafricaines (plutôt qu’à des institutions internationales) et de responsabiliser les banques locales dans la couverture du risque de change. Ces mesures visent à réduire la dépendance aux infrastructures financières offshore et à rapatrier des réserves jusqu’ici investies majoritairement en obligations américaines, européennes ou chez des banques étrangères. Mais les banques nationales respectent-elles suffisamment les normes de solvabilité, de compensation et de gouvernance requis pour garantir la sécurisation de ces actifs souverains ? Le rapatriement des réserves est-il une opportunité stratégique ou pari risqué ?
Points clés :
- Quels cadres réglementaires mettre en place pour permettre aux banques africaines de premier rang de détenir et gérer les réserves de change nationales ?
- Quelles stratégies spécifiques les banques peuvent‑elles adopter pour gérer et allouer ces réserves dans un cadre réglementaire conjuguant conformité et gestion des risques maîtrisée ?
- Accords régionaux de swap, mutualisation des réserves, PAPSS : comment les banques centrales peuvent‑elles atténuer l’exposition des banques commerciales aux risques de change ?
Strategic Roundtable | Le financement de la chaîne d'approvisionnement, une planche de salut pour les PME ?
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Le financement des chaînes d’approvisionnement (FCA), en plein essor en Afrique, pourrait fournir un fonds de roulement crucial au développement des PME. Dans des pays comme l’Égypte, le Kenya, le Maroc ou le Nigéria, son potentiel de marché est estimé à plus de 8 % du PIB. Malgré l’intérêt croissant des acteurs publics et privés pour le FCA en Afrique, son développement reste freiné par un manque de sensibilisation, une digitalisation encore limitée et un cadre réglementaire peu adapté. Les volumes restent largement inférieurs à ceux observés dans d’autres régions. Cette table ronde réunissant les acteurs du FCA débat des leviers à activer pour accélérer son développement.
Points clés :
- État des lieux, opportunités et obstacles liés au FCA en Afrique : comment faire pencher la balance en faveur de l'expansion ?
- Comment les acteurs des secteurs public et privé peuvent-ils faire progresser le FCA, et quelles sont les possibilités de collaboration pour stimuler la croissance ?
- Quelles leçons tirer des marchés comme le Mexique, l’Inde ou la Turquie, et des clés de leur réussite ?
Strategic Roundtable | Dette en monnaie locale : lever les freins à la souveraineté monétaire africaine
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Les marchés de dette en monnaie locale sont essentiels à la résilience monétaire et budgétaire de l’Afrique. Pourtant, hors Afrique du Sud et Nigeria, moins de 15 % des émissions souveraines (2015–2023) sont libellées en monnaie locale, contre 89 % en Asie pour les obligations d’entreprise. La faiblesse de la base d’investisseurs domestiques, la fragmentation réglementaire et la volatilité freinent le développement de ces marchés. Mais avec des rendements supérieurs à 10 %, une demande croissante de diversification et un dollar plus faible, le momentum est là. Quelles innovations — digitales, réglementaires, structurelles — permettront enfin un véritable essor panafricain ?
Points clés :
- Comment développer les marchés de dette locaux afin que les États et les entreprises privées puissent tous deux accéder au capital ?
- Quels outils de structuration (rehaussement de crédit, émission digitale) pour élargir la base d’investisseurs ?
- Quels cadres régionaux pour faciliter les émissions transfrontalières et mutualiser le risque ?
Des ports secs aux eaux profondes: comment mieux financer les corridors intérieurs et l’accès au commerce pour les pays enclavés ?
Avec 16 pays enclavés, l’Afrique doit impérativement investir dans les corridors commerciaux reliant l’intérieur du continent aux ports maritimes. Ces infrastructures sont coûteuses – le corridor de Lobito, par exemple, nécessite jusqu’à 2,3 milliards de dollars – et l’intégration des routes commerciales intra-africaines aux marchés mondiaux reste complexe. Pourtant, des modèles innovants de financement mixte émergent, comme le projet de 157 millions d’euros de la BAD pour moderniser les liaisons routières entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Les ports marocains de Tanger Med et Nador West Med deviennent aussi des portes d’entrée stratégiques vers les corridors intérieurs. Comment les gouvernements, bailleurs de fonds et investisseurs peuvent-ils financer ces axes tout en définissant cadres réglementaires, accords transfrontaliers et modèles de gouvernance
Points clés :
- Obligations souveraines, financement mixte, SPV : comment financer ces corridors ?
- Quelles liaisons routières ou ferroviaires ont un besoin urgent de financement pour leur construction ou leur réhabilitation ?
- Comment la coopération régionale et l'harmonisation des politiques peuvent-elles accélérer le développement des corridors commerciaux intérieurs ?
Strategic Roundtable | Blockchain, IA et cyber-résilience : faire progresser l'e-KYC, la détection de la fraude et l'innovation numérique
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En Afrique du Sud, le détournement de 175 millions de rands de subventions sociales via des comptes bancaires frauduleusement ouverts à partir de données volées a mis en lumière les graves failles des systèmes d’identité numérique sur le continent. À mesure que les deepfakes, usurpations d’identités, et identités synthétiques se perfectionnent, la fraude devient une menace pour les fintechs, opérateurs de mobile money et banques traditionnelles. Les gouvernements réagissent – déploiement d’un système e-KYC open source par la Zambie, d’une plateforme régionale d’identité biométrique par l’UEMOA, élargissement de l’accès aux services financiers via le système d’identité numérique (NIN) au Nigeria – mais ces initiatives doivent être renforcées par une véritable coordination régionale. Cette table ronde examinera comment bâtir des systèmes d’identité numérique sûrs, interopérables et durables.
Points clés
- Du pilote à la plateforme : faire évoluer l’e-KYC vers une infrastructure de confiance transfrontalière
- Renforcer la cyber-résilience : comment les institutions financières peuvent-elles utiliser l’IA et la blockchain ?
- Sortir de la fragmentation : construire des standards communs de régulation pour une interopérabilité à l’échelle du continent ?
Panel | AfCFTA, PAPSS & AELP : comment les initiatives panafricaines peuvent-elles mieux répondre aux attentes des institutions financières ?
La Zlecaf, PAPSS et l'AELP promettent une meilleure connectivité financière. Toutefois, le Baromètre Deloitte‑AFIS révèle que la majorité des acteurs anticipent un impact « limité » de ces initiatives phares d’intégration africaine, en raison notamment de la fragmentation réglementaire, des disparités en matière d’infrastructures numériques ou de la réticence à utiliser des monnaies locales volatiles sans couverture. À l’aube du lancement d’un ‘African Currency Marketplace’, de la carte PAPSS et de la mise en oeuvre de l’AELP dans les places boursières, quelle coordination réglementaire pourrait catalyser une adoption massive de ces plateformes par les institutions financières africaines ?
Points clés :
- Quelles actions supplémentaires l’AfCFTA peut-elle entreprendre pour harmoniser les cadres réglementaires et encourager les banques ainsi que les acteurs des marchés de capitaux à exploiter pleinement l’AELP et le PAPSS pour le trading transfrontalier ?
- Dépendance au dollar : quel est le volume réel des transactions échangées via PAPSS et AELP, et les institutions financières sont-elles vraiment prêtes à utiliser les monnaies locales ?
- Comment l’AfCFTA, le PAPSS et l’AELP peuvent-ils collaborer pour développer des outils efficaces de gestion de la volatilité des changes et instaurer la confiance dans les règlements en monnaies locales ?
Strategic Roundtable | De la promesse à l’impact : quand l’IA change vraiment le métier d’assureur...
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L’intelligence artificielle transforme en profondeur le secteur de l’assurance : distribution, tarification, gestion des sinistres et même investissements. Si près de 70 % des assureurs américains ont déjà commencé à intégrer l’IA, son adoption reste encore limitée en Afrique. Des pionniers africains comme Old Mutual et Britam ouvrent la voie, en expérimentant des chatbots capables de proposer des recommandations personnalisées, ou en soutenant des Insurtechs qui améliorent la souscription, la modélisation des risques et la lutte contre la fraude. Cette table ronde réunira assureurs, réassureurs et acteurs technologiques pour distinguer les domaines où l’IA apporte un réel avantage compétitif — et ceux qui relèvent encore davantage du discours que de la pratique.
Points clés :
- Améliorer l’expérience client grâce à l’IA : quelles solutions fonctionnent vraiment, et quelles implications réglementaires en découlent ?
- Optimiser l’efficacité interne : quels gains concrets dans la refonte du modèle opérationnel, la modélisation des risques et la gestion des investissements ?
- Développer les compétences en IA : externaliser, miser sur l’Insurtech ou investir dans la formation et le recrutement ?
Women In Finance – Panel | L’effacement de l’aide : quel avenir pour le financement des PME et fintechs dirigées par des femmes ?
La baisse annoncée de 31 milliards de dollars de l’aide mondiale cette année menace les systèmes de crédit et de soutien aux PME et fintech dirigées par des femmes. Environ 2 % du financement des startups africaines (~10 M$) a été attribué à des fondatrices au premier trimestre, dans un contexte de déficit de financement estimé à 49 milliards de dollars pour les entreprises détenues par des femmes. Malgré ce manque de financement, certaines réussissent : en 2025, Naked (Afrique du Sud) a levé 38 M$, et Pula (Kenya) 10 M$ pour assurer les petits exploitants agricoles. Face à l’incertitude géopolitique mondiale, comment les institutions financières africaines peuvent-elles combler ce vide ?
Points clés :
- Comment les banques et assureurs africains peuvent-ils concevoir des instruments durables pour financer les PME et fintech féminines ?
- Quel rôle l’innovation fintech et insurtech (mobile money, scoring alternatif) peut-elle jouer pour élargir l’accès au financement ?
- Quel soutien attendre des IFI et de l’aide souveraine pour développer l’entrepreneuriat féminin ?
Panel des Gouverneurs de Banques centrales | Nouvelle architecture mondiale : où l’Afrique peut-elle se tourner pour obtenir les financements dont elle a besoin ?
“Le monde, tel que nous le connaissons a changé pour l’aide, le commerce et le développement” a déclaré récemment la Directrice Générale de l’OMC. Cette année, l’Afrique subsaharienne fait face à une baisse de 16 à 28 % de l’aide publique au développement, une pression accrue des droits de douane, et une crise aiguë de liquidité et de devises pour les banques commerciales. Alors que le service de la dette extérieure a atteint un record de 89 milliards de dollars l’an passé, où trouver les financements nécessaires, notamment pour les PME, la transition verte, les infrastructures numériques et les projets de santé ? Les gouverneurs des principales économies africaines débattent des leviers de résilience interne.
Points clés:
- Comment les banques centrales peuvent-elles stimuler la mobilisation des ressources nationales ?
- Comment garantir un accès fiable aux devises fortes pour les PME ?
- Nouvelle géopolitique financière : quelles opportunités pour les capitaux du Moyen-Orient et d’Asie par rapport aux sources occidentales ?