Alors que la quête de souveraineté financière s’intensifie, certains États africains envisagent de confier leurs réserves de change à des banques commerciales panafricaines (plutôt qu’à des institutions internationales) et de responsabiliser les banques locales dans la couverture du risque de change. Ces mesures visent à réduire la dépendance aux infrastructures financières offshore et à rapatrier des réserves jusqu’ici investies majoritairement en obligations américaines, européennes ou chez des banques étrangères. Mais les banques nationales respectent-elles suffisamment les normes de solvabilité, de compensation et de gouvernance requis pour garantir la sécurisation de ces actifs souverains ? Le rapatriement des réserves est-il une opportunité stratégique ou pari risqué ?
Points clés :
- Quels cadres réglementaires mettre en place pour permettre aux banques africaines de premier rang de détenir et gérer les réserves de change nationales ?
- Quelles stratégies spécifiques les banques peuvent‑elles adopter pour gérer et allouer ces réserves dans un cadre réglementaire conjuguant conformité et gestion des risques maîtrisée ?
- Accords régionaux de swap, mutualisation des réserves, PAPSS : comment les banques centrales peuvent‑elles atténuer l’exposition des banques commerciales aux risques de change ?