Banques, assurances et gestionnaires d’actifs africains redoutent que les États ne les obligent à investir massivement dans la dette souveraine – au détriment du financement du secteur privé – alors que les gouvernements sont en grande difficulté : en 2024, le service de la dette a accaparé jusqu’à 50 % de leurs recettes publiques. Considérés jusqu’ici comme des valeurs sûres, les titres publics pourraient, dans ce contexte, enfermer ces acteurs dans ce que les universitaires appellent une « étreinte mortelle » avec l’État, les rendant vulnérables aux crises de change et aux restructurations de dette (comme récemment au Ghana). Comment le secteur financier peut-il atténuer ces risques ? Quelles mesures et quels outils sont nécessaires pour favoriser la diversification, du financement souverain vers les investissements privés ?
Points clés :
- Jusqu’où les gouvernements peuvent-ils solliciter les banques commerciales sans mettre en péril l’équilibre du système financier ?
- Dans quelle mesure les acteurs financiers doivent-ils se diversifier de la dette souveraine face aux perspectives d’endettement public en 2026 ?
- Couverture des risques, assurance-crédit, diversification : quelle stratégie de gestion des risques les banques peuvent-elles élaborer pour se protéger efficacement ?