Les grands investisseurs institutionnels africains (caisses de retraite et caisse des dépôts) gèrent désormais 230 milliards de dollars. Mais moins de 10 % des fonds de pension sont investis sur les marchés de capitaux locaux hors Afrique du Sud et Nigeria — et à peine 1,5 % en infrastructure ou actifs alternatifs. En Ouganda, les actions cotées représentent moins de 1 % des allocations malgré des actifs équivalents à 12 % du PIB. La majorité des fonds de pensions reste placée en titres d’État à court terme, freinée par les plafonds réglementaires, la faible liquidité des marchés et les coûts de transaction. Alors que le Kenya et l’Afrique du Sud testent des modèles de fonds communs pour investir dans les infrastructures, la CDG au Maroc démontre comment une caisse des dépôts peut servir de catalyseur pour le financement local. Quelles réformes structurelles permettront de débloquer le capital long partout en Afrique ?
Points clés :
- Quels instruments peuvent catalyser l’investissement institutionnel : obligations vertes, dette PME, infrastructures titrisées ?
- Comment des plateformes régionales mutualisées et des rehaussements de crédit peuvent-ils lever les barrières d’échelle et de liquidité ?
- Quelles réformes faire pour diversifier les allocations de long terme, sans compromettre rendement ni solvabilité ?
