Les taxonomies vertes promettent d’apporter de la clarté à la finance durable en réduisant l’écoblanchiment et les coûts de transaction. Mais elles menacent aussi d’entraîner une fragmentation si les définitions divergent d’un marché à l’autre. Plus de 30 régimes concurrents existent déjà dans le monde, cherchant à canaliser les 2 400 milliards de dollars nécessaires chaque année pour la transition écologique, dont l’Afrique ne capte d’ailleurs qu’une fraction. Le continent peut-il concevoir des cadres verts qui soient à la fois alignés sur les normes internationales et adaptés à ses réalités locales, comme l’agriculture, les industries extractives et les besoins d’adaptation ? Dans cette conversation, des dirigeants africains exploreront comment bâtir des taxonomies qui combinent standards mondiaux et objectifs solidement arrimés aux propres priorités du continent.